Vendredi 25 Mars, Soirée BS : Beaucoup de convivialité partagée lors de la conférence du 24 Mars à La Confluence mais peu de convives présents malheureusement. Sans doute l’air du temps n’était-il pas propice ; le thème lui l’était : cultiver et se nourrir, se confronter à nos droits et nos devoirs pour un avenir plus juste et plus sain.
C’est sur ces sujets essentiels que Gilles Maréchal entouré de partenaires locaux, Sylvia Le Petit et Olivier Clisson, nous a invités à la réflexion.
Gilles Maréchal de l’association AMAR nous a d’abord mis en appétit en nous présentant « La Déclaration sur le droit des paysans » adoptée par L’ONU en 2018 et, pour en expliquer ensuite les enjeux, nous a visionné un cours métrage intitulé « le Paradoxe de la faim » (10 minutes à voir sur YouTube). Des images simples et un discours fort : 1 personne sur 9 dans le monde souffre de la faim et 80 pour cent des gens qui ont faim sont des agriculteurs, des pêcheurs, des éleveurs et leur famille. Après en avoir énuméré les diverses causes, est mis en évidence l’impact des systèmes économiques et politiques sur les populations. Les exemples donnés montrent bien que nos choix agricoles, commerciaux et énergétiques peuvent avoir un impact catastrophique sur les petits producteurs. Ce film nous engage dans nos choix citoyens à poser des actes pour un système alimentaire plus durable et plus juste.
Sylvia Le Petit est, elle membre d’un réseau international d’économie solidaire, TERRA LIBRA, prônant la justice sociale et le respect de l’environnement. A Terra Libra les grossistes partagent, en toute transparence, les valeurs des produits (bios ou équitables) qu’ils vendent. Elle s’est donc engagée à soutenir une économie familiale et paysanne (exigeant des terres) offrant des produits naturels.
Elle nous précise alors, qu’à l’aube de 2023, 20 pour cent des surfaces agricoles auront changé de mains, mais pour aller dans lesquelles ? Inquiétante question. Rendre la terre à ceux qui veulent la cultiver est un combat politique et juridiquement difficile insiste-t-elle dans son intéressante intervention.
C’est aussi ce que nous dit, dans une présentation intéressante de son parcours compliqué pour trouver des terres cultivables, Olivier Clisson, partenaire de CLIC DES CHAMPS, cultivateur, paysan boulanger à Parthenay- de-Bretagne. Il lui a fallu 10 ans pour s’installer comme agriculteur bio après s’être battu contre les différents mécanismes kafkaïens et les réseaux liés aux syndicats agricoles. Son pain, il le vend lui-même via des AMAP, associations de consommateurs pour le maintien d’une agriculture paysanne dans la région rennaise. L’odeur suggérée du pain cuit dans un four artisanal nous a tous mis en joie.
Pour terminer tous les trois ont répondu avec sympathie aux questions posées par les auditeurs, conversation se prolongeant autour d’un apéro convivial
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