Lors de la sympathique Assemblée Générale de Betton Solidarités, la question qui a été posée à Crèche d’Arequipa fut la suivante : comment vous procurez-vous les objets que vous vendez au Marché de Noël ?
Après avoir présenté rapidement l’association, son fonctionnement, ses objectifs, ses ressources financières et ses actions, la question m’a permis d’aborder l’esprit de l’association : celui de faire marcher le commerce local péruvien et de vendre ainsi des produits d’origine contrôlée au marché de Noël de Betton.
Nous avons, sur place, un circuit sérieux mené par une femme du conseil d’administration péruvien des crèches qui veille aux achats et à leur moralité (pas d’objets d’origine chinoise ou faits par des enfants en usine). Elle connaît les artisans, travaille avec eux depuis longtemps dans un esprit de solidarité ; tout achat se fait bien sûr avec facture. Si des parrains ou des stagiaires séjournent à Arequipa elle les conseille aussi sur les petites choses à nous ramener dans leurs valises.
L’an passé, un groupe de parrains dont je faisais partie, a fait l’expérience des coopératives, quand il y en avait, dans les villages traversés. Par exemple sur l’île d’Amantani (lac Titicaca) : une coopérative remarquable, les prix y sont fixés au plus juste et ne sont pas négociables. Nous avons réitéré l’expérience à Puno ou près de Cusco, vu des femmes teindre la laine et la filer, et des hommes tricoter ; nous avons acheté quelques-uns de leurs travaux. J’ai même tricoté, chez l’habitant, sous le regard, amusé par ma lenteur, d’un homme d’une dextérité incroyable. C’est donc de l’authentique, du sérieux que nous cherchons dans un esprit d’équité. Il existe aussi à Arequipa un marché associatif qui regroupe une cinquantaine d’artisans fiables pour l’instant !
Si bien évidemment l’association Crèche d’Arequipa veille au sérieux des transactions, elle réfléchit aussi au moyen de faire parvenir plus de marchandises locales dans un esprit de solidarité pour faire exister ses deux crèches péruviennes, son école primaire et le microcrédit qu’elle accorde aux mamans dans le besoin.
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