Cette soirée du 25 mai 2018 organisée conjointement par le CCFD-TS et Betton Solidarités à l'auditorium de Betton a réuni une trentaine de personnes sur le thème de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (dite RSE) autour des intervenants Ch. Brohier et J.-P. Corriette.
D’où vient la notion de RSE ? Elle prend sa source dès 1891 dans la doctrine sociale de l’Eglise, et l’affirmation de la dignité de tout être humain.
Après plusieurs catastrophes (Minamata, Amoco Cadiz, Bhopal) l'ONU admet le développement comme un droit de l'Homme (1986) et en 1987 définit le développement durable comme celui qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre celles du futur.
En 2000 au Siège des Nations Unies, les dirigeants de 189 États Membres, à l'aide de huit objectifs pour un développement équitable et durable (OMD) définissent un plan d'action global à atteindre d'ici à 2015 avec des repères concrets, chiffrés, pour la lutte contre l'extrême pauvreté dans ses multiples dimensions.
L'émotion causée par le drame du Rana Plazza en 2013 (1138 morts, 2500 blessés) a provoqué une prise de conscience des conditions de travail auxquelles sont soumis ceux qui fabriquent les produits bon marché en vente chez nous.
Depuis 2016, les 17 objectifs de développement durable (ODD) tiennent compte équitablement des dimensions économique, sociale et environnementale et intègrent pour la première fois l’éradication de la pauvreté et le développement durable dans un dispositif commun. Au sein des nations Unies, l'OIT (Organisation internationale du Travail) continue à lutter contre le travail forcé ou indigne. Les ODD concernent le monde entier et les entreprises.
En France, après de nombreuses réunions et la pression de nombreuses associations (dont le CCFD-TS) une loi sur le devoir de vigilance a été adoptée obligeant les entreprises de plus de 5000 employés et qui ont leur siège en France à respecter les droits humains et les règles sociales et environnementales, y compris pour leurs sous-traitants. Cela représente 150 entreprises en France. Elles ont l'obligation de mettre en place un plan de vigilance, et le rendre public.
La Coop de Construction, promoteur coopératif a témoigné des difficultés rencontrées dans le bâtiment. Beaucoup de chantiers sont sous-traités et malgré des contrats aussi précis que possible, comment être sûr que chaque sous-traitant a les mêmes exigences de transparence et de respect de la légalité. Leur éthique est d'associer donneurs d'ordre, fournisseurs et destinataires des habitations.
Restons vigilants car la loi n’est pas contraignante d'où le rôle important de la pression de la société civile et des lanceurs d’alerte.
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